Monter le chapiteau, croquer la pomme, grande sphère de plexiglas hors de portée, portée au rêve, "en attente, en suspension" *, manger de l'asphalte et de la diapo, revivre la simplicité, profiter d'une enfance qui n'est plus nôtre quand on vous laisse l'honneur de veiller sur la leur, petits êtres sensibles à l'appétit grandissant gorgé d'envie, car on s'agrippe peut-être davantage à trop vouloir la laisser filer, complexité de s'assumer, mais il fallut réécouter l'appel de l'Est pour renouer à l'unique délectation de l'eau du ciel, et de la voir frapper le pavé...

*(B.M.K.)

            She holds my hand when

                       I'm locked underground

         Makes me feel like

                    a child in front of the forgotten magic

      She changes earth into music

                        when I can only

                       hear the noises of the imperceptible

     Remotes reality and doesn't put sense in distance

She is Able to believe          Scaring in after death

Her body is my stage               

        Her belly-button the place my dreams come true

Talented in life          witch of art in the infinity

Dangerous feeling of safety                                 

                            Exciting power of Elements

          Tonight I was dying on her skin...

Je retire mon ode à l'oisiveté, celle que j'aimais par récompense, car devenue mode de vie elle fait ressortir mes troubles. La paix dans le travail, j'aurai tant désiré être artisan occupé, non loin d'un certain culte appelé créationnisme, respect de l'oeuvre.

Prêt à réaliser, passant par un difficile retour aux révisions de choses que je ne connaissais pas avant, languissant les travaux pratiques. Pour un tournage, une composition nouvelle, peut-être plastique, colorer mon jeu, l'objetiser, le nezifier, ce qui n'était pas ma nature ou manque d'audace jusqu'à maintenant.

J'ai une quête, un pèlerinage, une chasse, celle d'une rigueur rugueuse rutilante à toute épreuve, j'ai la peau trop belle de m'être prélassé dans ma propre souille abrutissante.
Bien sûr je le dit, je le pense, le sens, mais n'agit pas longtemps, c'est un appel au soutien et un rappel d'une trace écrite.

Du mal à suivre ? j'ai le souffle court, j'aurai trouvé un court moment comment gérer l'oxygène. Je suis une horloge qui perd son heure à l'arrivée du printemps.
Où est le problème ? à s'acharner à fuir la simplicité on finit par avoir l'excuse facile. Comme si je pouvais rentrer dans le moule, moi l'ancien boulot à la jambe trop courte. Loin, ou prise. J'ai pas visé juste. Envie de bosser, envie d'être moitié, mais pas prêt à se diviser. Envie de dormir.

D'une tâche d'encre éparpillée
Les feuilles jetées
Pleine corbeille
Débarrassé mais nu enfin
Nouveau roman
Ecume étrange
Regret heureux
Avenir sans âge

Je l'aurai posé ici, sans trop savoir pourquoi, pour qui, je l'aurai posé, sans doute pour ne plus trop y penser. J'ai comme l'impression de m'être brûlé sur l'incandescence du filament. Je me sentais fier à ce carrefour, virant d'un coup, défiant ton regard, suivant son ombre tout en flottant, et les dégueulis du ruisseau de cette ruelle au lourd passé. Mais s'éteignant les réverbères emportèrent sa silhouette longiligne, la main tendue dans l'obscurité je trébuchais sur le pavé. Allongé dans l'acre flaque pestilentielle de mon méfait, goût de souffre à la bouche, j'éclairai, de mon briquet, le pas de sa cape que j'étais parvenu à saisir dans ma chute. Levant le regard je trouvai la main qu'elle me tendait toujours, le sourire au lèvres, prête à me tirer encore pour profiter de l'amère saveur des miennes.

Bande saltimbanque
Convoi exceptionnel
Par routes de sel
En pèlerinage

Musicistes, moquédiens
Marionnettistes d'âmes en somme
Carton pâte pour richesse
Folklore, moteur, au diable Paname !

Plaines lactées en suspension
Bitume acerbe en provision
A l'inconnu voguant encore
Vers des trésors non espérés

Car arrivant avec bagages
Se pensant oeuvres contemplées
Ils se sentirent dépouillés
Au premier temps de ce partage

Mais tenant un fil bien fermement
Pour un retour bien indigeste
Ils prirent en gage sur l'épaule
De rentrer un jour au château

     Et elles me suivent sans cesse, se poursuivent entre elles et se mettent des bâtons dans les roues. Mais dans une réalité qui n'est pas télévisuelle elles ne sont qu'indifférentes. C'est pourquoi je les abandonne, sur le bas côté, comme on se débarrasse de ses défroques usées par le temps que l'on n'a pu empêcher de passer. J'ai le monde à voir et l'inconscient à explorer, sous substances ou épuisement, et la toucher du doigt celle qui sera mon insoluble vérité. Car sa peau de nacre se matifie sous les ondulations des cheveux par lesquels elle m'embroussaille. M'étranglant soudain, de griffes mon bras meurtri, elle me mordra à sang jusqu'à l'incontestable, où je n'aurai qu'à accepter l'impossible comme imaginable. Car elle me perdra sans doute possible dans les vallées sinueuses de ses interminables jambes.